" Par une nuit d'été, alors que je me promenais le long de la plage, mon regard fut attiré par le spectacle d'un jeune couple qui, debout dans la mer, se photographiait avec un téléphone portable. Deux corps blancs, enlacés sous le clair de lune et sortis de l'ombre par l'éclair d'un flash. La scène était d'une troublante beauté, dépassant le réel pour rejoindre l'art pictural. (...) Cette lueur crépusculaire n'était autre que le clair-obscur du XXème siècle. L'analogie avec la peinture classique s'imposait avec une telle intensité que, visitant les musées, il me semblait que la plupart des peintures avaient été illuminées avec cet éclairage propre aux appareils numériques.
Une obsession qui m'invita à travailler sur des images uniquement éclairées par la lueur d'ordinateurs ou de téléphones portables. (...) Il ne s'agissait pas de me référer aux chefs-d’œuvre en tant que sujets d'une parodie, mais d'établir une correspondance entre deux mondes où la conception de l'espace et du temps est différente. "
Catherine Balet
Soixante-quatorze photographies en couleurs, la plupart à pleine page, non titrées.
Parmi les chefs-d’œuvre choisis par la photographe pour établir une "correspondance entre deux mondes”, citons Nuit d'été de HOMER, Le Déjeuner sur l'herbe et l'Olympia de MANET, L'Astronome de VERMEER, La Mort de Marat par DAVID, L'Absinthe de DEGAS, L'Angélus de MILLET...
Catherine BALET (1959)
Première édition
Cartonnage illustré, jaquette de papier calque (titre, auteur, éditeur)
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