" Au début, j'ai rencontré Sanja, réfugiée politique à Paris. Son frère Boris et sa mère Milana pouvaient m'accueillir à Sarajevo. Lors de mes deux premiers séjours, grâce à eux je me suis immergé dans la ville. Je voulais y trouver ma place, en partageant le plus simple et le plus commun. Pendant deux mois j'ai appris à connaître Sarajevo.
J'ai d'abord photographié des enfants au polaroid, parce qu'ainsi je pouvais les faire participer immédiatement.
(...) Lors de mon troisième séjour, en septembre 1993, mon intention était de coller sur les murs en ruine de la ville des sérigraphies des enfants, agrandies à leur taille, tirées par l'atelier Eric Linard. (...) Après que j'eus choisi les lieux, l'équipe du Festival d'Hiver m'obtint les autorisations auprès des autorités bosniaques. Le collage des sérigraphies débuta dans le cadre du Festival. Il se poursuivit durant l'hiver 1993-1994, lors de mes quatrième et cinquième séjours (novembre, puis décembre-janvier). "
Louis Jammes
" Ces enfants sont sans vie ; ce qu'il faut entendre très exactement en ce sens : ils sont sans biographie. "
Michel Surya
Soixante-quinze photographies en noir et blanc en quatre séries : 24 portraits d'enfants à fond perdu et en belle page et 17 variantes en regard et à pleine page, 14 vues des sérigraphies, à pleine page ou à fond perdu, collées sur des murs en ruine, 6 corps morts (M. SURYA) à fond perdu et 14 polaroids rehaussés de mots, phrases (dont la terrible God is gone), dates, d'ailes, de flammes...
- Ces enfants sont sans vie... de Michel SURYA
- Immédiate réparation de Daniel DOBBELS
Avant-propos de Louis JAMMES
Cartonnage gris acier, bande illustrée
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