" Le peintre de fleurs le plus connu de son temps - voire même de tous les temps - était issu d'une longue lignée de peintres à la journée. Né en 1759 à Saint-Hubert, petit village des Ardennes aujourd'hui belge, Pierre-Joseph Redouté fit son premier apprentissage dans le studio de son père. (...) A vingt-trois ans, il partit pour Paris rejoindre son frère aîné Antoine-Ferdinand, peintre de scène et décorateur, pour l'aider à travailler sur le nouveau Théâtre Italien de la rue de Louvre. Pourtant, Pierre-Joseph était déjà obnubilé par la peinture de fleurs et passait tout son temps libre à étudier et peindre les fleurs du Jardin du Roi. C'est là qu'il eut la chance de faire la connaissance de Charles Louis L'Héritier de Brutelle, riche mécène et et botaniste amateur passionné, ils restèrent amis toute leur vie.
(...) C'est par l'intermédiaire de L'Héritier que Redouté rencontra l'artiste hollandais Gerad van Spaendonck, Professeur de Peinture de Fleurs au Muséum d'Histoire Naturelle. Spaendonck était le principal contributeur à la collection royale de peintures botaniques et animalières sur vélin, les Vélins du Roi. Il avait observé Redouté au travail et avait été suffisamment impressionné pour l'inviter à ajouter ses propres tableaux de fleurs à la collection - un grand honneur.
(...) Il ne fait nul doute que des courtisans virent son extraordinaire travail et le recommandèrent à la Reine Marie-Antoinette, car il fut bientôt nommé Dessinateur et Peintre du Cabinet de la Reine. "
Après la Révolution, Pierre-Joseph et son jeune frère Henri-Joseph deviennent peintres des fleurs pour la collection des Vélins du Roi. Puis, Joséphine de Beauharnais nomme Monsieur Cels, ami de l'Héritier, botaniste officiel de Malmaison et Pierre-Joseph Redouté, peintre à la Cour, puis Peintre Attitré de l'Impératrice. Il s'ensuivit la parution en 1803 du premier volume du Jardin de Malmaison avec des textes du botaniste Ventetat. Malgré sa répudiation en 1809, Joséphine de Beauharnais conserve Malmaison et fait venir des graines et des boutures du monde entier.
" A cette époque, sa roseraie était la plus sophistiquée de toute l'Europe et servit d'inspiration à Redouté pour s'engager dans un nouveau et ambitieux projet, qui allait devenir son œuvre la plus célèbre : le projet de peindre chacune de toutes les variétés de roses alors connues.
(...) Les premiers chapitres de Les Roses parurent à partir de 1817, et furent acclamés pour leur beauté et leur érudition. Pourtant, les abonnements ne furent pas aussi importants que prévu, et pour la première fois Redouté commença à se soucier de l'argent. (...) Pourtant, les soucis d'argent parurent insignifiants face à l'exaltation d'avoir achevé Les Roses en 1824, qui confirma la réputation de Redouté. Les trente chapitres avaient coûté à redouté et Thory [botaniste passionné, auteur du texte] sept ans de travail intensif.
(...) Redouté mourut en 1840. (...) D'origine modeste, Redouté était devenu riche, puis pauvre, mais surtout, il était devenu le plus grand peintre de fleurs que la France ait produit. Aujourd'hui, son nom est synonyme des roses qu'il aimait au-delà de toutes fleurs, et dont il a immortalisé la beauté éphémère. "
Gabrielle Townsend
Quarante-quatre " plus belles roses " reproduites en belle page.
En pied de chaque planche : nom latin, nom français, dessinateur, imprimeur et graveur.
Portrait de Pierre-Joseph Redouté
-Pierre-Joseph Redouté, " Le Raphaël des Fleurs ", introduction de Gabrielle TOWNSEND
Pierre-Joseph REDOUTÉ (Saint-Hubert, 1759 - Paris, 1840)
Bibliothèque de l'Image, 2014, 24 x 31 cm, broché, couverture illustrée (Rosier de Rosenberg), 8 pages - non paginé (88 pages).
9782814400436/978-2-8144-0043-6
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